QU'EST-CE QUE JE MANGE ?
#DebatImPACtons Espace de débat sur agriculture et alimentation
A205 • Informer sur la production française
Publié
Pour moi, l'information du citoyen sur les conditions réelles de l'agriculture française passe avant de lui demander son avis.
La mise en place de menus "bios", "végétariens" et autres dans certaines cantines n'a aucun sens et ne colle pas du tout avec une vraie définition de l'écologie, qui ne peut pas être un motif à cela.
Agriculture et Alimentation : je pense que l'alimentation des français doit passer davantage par les circuits courts et la vente directe, en encourageant les producteurs à se rapprocher des clients. Cela veut dire supprimer des tâches administratives pour leur libérer du temps. Cette profession est très contrôlée en France et doit sans cesse justifier chaque demande de prêt, de subvention, prouver sa bonne foi alors que derrière, le flou s'installe. Autre volet: la traçabilité. À la ferme, tout est identifié, chaque bête, chaque fromage, chaque caisse de fruits... Et une fois en rayon dans les magasins, on retrouve des colis de viande avec un beau logo hexagonal, et en bleu-blanc-rouge, sauf qu'en lisant les petites lignes il est écrit "origine NZ" (pour prendre un exemple). Deux choses à améliorer là-dedans : nos concitoyens doivent pouvoir trouver des produits français en priorité, premièrement. Et deuxièmement nous devons cesser d'importer des produits étrangers en reprochant leur qualité médiocre aux producteurs français, justement par manque d'information.
Troisième point : l'approche par filières. Il n'y a rien de plus destructeur pour l'agriculture que le fonctionnement actuel des filières : la loi égalim n'a pas changé la répartition des marges et les producteurs sont toujours payés en dessous des coûts de production !
En bref, il faut alléger les contraintes administratives et financières des agriculteurs et commencer à s'occuper des transformateurs et distributeurs, avec un but de traçabilité jusqu'au client final (qu'on puisse garantir au client que son steak provient de la bête nommée Marguerite élevée chez Tartampion à Chailles-les-eaux), de prix, en contrôlant réellement les marges des industriels et distributeurs, et d'information sur le fonctionnement réel et quotidien des fermes françaises.
Signaler un problème
Ce contenu est-il inapproprié ?
Partager: