QUELS MODÈLES AGRICOLES POUR LA SOCIÉTÉ FRANÇAISE ?
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A63 • La question prioritaire de l'eau
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Tous les ans désormais, et de plus en plus tôt dans l'année, les nappes phréatiques sont en dessous des seuils critiques.
Or nous savons :
- un, que l'agriculture intensive et l'industrie sont les principaux consommateurs, et de loin, des ressources en eau en France,
- deux, que la France sera l'un des pays européens les plus exposés à la hausse brutale des températures (sécheresse et canicules prolongées en été, tempêtes et inondations en hiver, et érosion de ses côtes par la montée des océans ),
- trois, que les projections scientifiques à vingt ou trente ans indiquent une baisse des débits des rivières et fleuves français, à hauteur de 30 à 40 %.
Si aucune politique coordonnée n'est menée sur l'ensemble du territoire, nous subirons le problème faute d'en avoir anticipé sa gestion.
Pourtant, il ne faut pas être sorti de Polytechnique pour travailler à la question ou prendre des mesures adéquates :
- limiter la culture de plantes tropicales sur notre territoire (maïs produit dans le Sud de la France dont le climat est méditerranéen, c'est à dire sec), et revenir à la culture de plantes endogènes,
- réduire l'élevage qui contribue à la double peine en requérant de grandes quantités d'eau,
- accélérer les grands travaux fluviaux permettant de répartir la ressource eau entre les territoires, et permettre à ceux qui en manquent d'y avoir accès (nous avons la chance de disposer de nombreux fleuves et d'avoir hérité d'infrastructures depuis l'époque royale qu'il nous faudrait moderniser),
- inciter fortement au non gaspillage de la ressource eau quand elle devient un enjeu de rareté : généraliser les méthodes comme celles initiées par Israël dans le désert du Neguev et tenir compte de l'efficacité de la ressource en période de sécheresse (rien de plus absurde que l'arrosage en pleine journée de canicule),
- réaménager des zones de captation d'eau de pluie, en utilisant l'évidence offerte par la nature : réhabilitation des zones humides qui ont fortement disparues ces quarante dernières années,
- retrouver le bon sens terrien multi séculaire par la mise en oeuvre de modèles agricoles fondés sur l'agro foresterie et la permaculture, à l'inverse de la monoculture poussée à l'extrême par l'industrie agro alimentaire,
- enfin, imaginer un mix de production dans lequel l'agriculture urbaine et péri urbaine pourra trouver sa place (on estime qu'une telle agriculture pourrait subvenir à hauteur de 10 % des besoins des grandes megapoles).
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