QUELS MODÈLES AGRICOLES POUR LA SOCIÉTÉ FRANÇAISE ?
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A66 • Idées pour une agriculture plus éthique et durable
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Bonjour, voici quelques idées et propositions que j'aimerais partager avec vous.
Les objectifs environnementaux de la PAC sont prioritaires au regard de la crise écologique qui s'aggrave de jour en jour et du fait qu'aucun pays ne respecte pour l'instant les objectifs pour lesquels ils se sont engagés aux COP. Bien entendu, cela doit s'accompagner de moyens pour aider les agriculteurs à vivre de leur métier tout en préservant l'environnement. Par exemple l'agriculture biologique ne doit pas être un poids financier supplémentaire aux agriculteurs (label bio payant), au contraire, faire de l'agriculture biologique doit être subventionné et des informations/connaissances doivent être transmises aux agriculteurs pour favoriser la transition vers le bio (par exemple, quelles espèces d'insectes, oiseaux et animaux sont leurs alliés pour réduire les populations de ravageurs et comment cultiver tout en conférant un habitat à ces animaux, comment faire et utiliser du compost, etc.). Aussi, pour inciter les commerces et grandes surfaces à privilégier le bio et les aliments locaux, des coûts supplémentaires plus ou moins important s'ajouteraient aux prix des produits alimentaires qui n'entrent pas dans une démarche d'agriculture durable (exemple, produits où des substances et/ou des pratiques nocives pour l'environnement et les humains ont été utilisées pour les produire).
Pour une agriculture plus durable, soit, qui assure aux humains une sécurité alimentaire, qui ne cause plus de déforestation mais permet au contraire un reboisement, qui économise les ressources en eau, et qui n'émet plus autant de GES, sans emploi de pesticides et autres engrais (abolition de ceux-ci), nous pourrions rapetisser les parcelles agricoles, y remettre des haies et fourrés pour ramener de la biodiversité sauvage, créer des abris pour les oiseaux, pollinisateurs, et autres animaux et bien sûr arrêter d'exploiter les animaux tout court pour des raisons écologiques mais aussi et surtout éthiques.
Les traitements que nous faisons subir aux animaux d'élevage ne sont pas justifiables et inhumains, tant pendant l'élevage que lors de leur abattage. De plus, nous n'avons pas besoin aujourd'hui de nous nourrir de leur cadavre ou de leurs sécrétions pour vivre. L'élevage est responsable de 14.5% des GES mondiaux (plus que tous les transports) et de 90% de la déforestation en Amazonie. Cause d'importations et d'exportations trop nombreuses et polluantes, elle est aussi une des raisons de la faim dans le monde : plus d'un milliard d'êtres humains meurent encore de faim alors que leurs terres arables sont réquisitionnées pour des cultures à destination des animaux d'élevages des pays occidentaux, (Chine aussi plus récemment). L'élevage est aujourd'hui un fardeau que doit porter toute la population, notamment en finançant cette filière avec ses impôts alors qu'il s'agit d'un gaspillage de ressources effroyable et incohérent (par ex : 1 steak = 1500 L d'eau) et d'une injustice effroyable pour les animaux. Le système de l'élevage n'est pas viable, et les éleveurs n'en vivent même plus.
La PAC doit accompagner les éleveurs à la reconversion dans le maraîchage ou bien leur permettre de veiller aux soins d'animaux de ferme qui permettraient l'entretien des prairies et autres écosystèmes mais sans les exploiter ! Les animaux seraient moins nombreux, mangeraient ce qu'ils sont censés manger et pourraient jouir de plus de liberté, et, très important, nous ne les tuerions pas. Les éleveurs seraient payés pour s'occuper d'eux tout simplement : moins de stress, moins de charges et un service rendu pour l'environnement et la société autre qu'économique et bien plus important.
Plus loin que l'agriculture biologique, nous ne pouvons plus continuer à faire de monocultures : elles épuisent beaucoup trop les sols et sont mortifères pour les pollinisateurs et la biodiversité en général. Raccourcir les champs en ramenant des arbres et haies et en plantant différentes cultures (prendre exemple sur la permaculture) permettrait de préserver les sols et les autres animaux. Plus de parcelles pourraient aussi signifier une forte création d'emplois : un besoin de plus d'ouvriers agricoles pour aider les agriculteurs. Ceux-ci seraient aidés financièrement par la PAC pour les salaires, ou bien, les ouvriers agricoles pourraient devenir un service public, donc payé par l'Etat et non par les agriculteurs : moins de frais et une aide précieuse tout simplement.
La France est un pays chanceux pour son climat clément, de l'eau et des précipitations abondantes et une très grande diversité de plantes qui peuvent y pousser : tous les pays n'ont pas cette chance, aussi, nous nous devons de préserver tout ça et de le respecter comme il se doit.
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