QUELS MODÈLES AGRICOLES POUR LA SOCIÉTÉ FRANÇAISE ?
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A157 • Retrouver le juste prix
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L’agriculture n’est pas traitée actuellement comme une branche économique de marché : l’agriculteur ne tire plus son revenu de ce qu’il vend (il vend même souvent à perte), mais des aides qu’il perçoit au titre de tel ou tel dispositif. Il perd son temps dans les tracasseries administratives à la recherche de subventions, au lieu de pratiquer son métier. C’est pour cela que l’aide de la PAC doit persister (car les prix versés au producteur ne vont pas se relever comme par magie) mais doit être un revenu fixe et inconditionnel, uniforme qui permette à une personne de vivre les bonnes comme les mauvaises années. S’il s’est endetté pour acheter du matériel coûteux, c’est parce que l’augmentation de production permise par ce matériel coûteux doit générer des profits qui permettront de payer les traites. Si les bénéfices perçus ne permettent pas de payer les traites, il est stupide de s’endetter ! Bref les rapports coût/bénéfice de l’endettement doivent être soigneusement évalués, il n’est pas question que la PAC couvre du surendettement au nom du « développement » des exploitations, si cela ne génère pas un revenu supplémentaire capable de couvrir cette dette.
Ensuite, lorsque les prix auront retrouvé plus de cohérence et que l’agriculteur pourra enfin vivre des fruits de son travail, le revenu fixe pourra être maintenu mais d’autres dispositifs (loyer préférentiel) allégés.
Les initiatives telles que "C'est Qui Le Patron ?" montrent aussi qu'une voie est possible à l'intérieur de l'économie de marché, quand producteurs et consommateurs s'accordent et court-circuitent les intermédiaires traditionnels.
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