QUELS MODÈLES AGRICOLES POUR LA SOCIÉTÉ FRANÇAISE ?
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A187 • La PAC doit permettre la conversion de toute l'agriculture (et l'agro-industrie) à l'agro-écologie et à l'agriculture biologique
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Les principaux enjeux liés à la PAC ont été sélectionnés par les premiers contributeurs de ce débat : l'agriculture et l'élevage de demain doivent être compatibles avec l'objectif de réduction des émission de gaz à effet de serre au plan national et européen, avec une préservation et un redéveloppement de la biodiversité particulièrement détériorée dans les zones agricoles. Le respect de l'animal devra être pleinement pris en compte. La France doit donner l'exemple au niveau européen en soutenant un tel objectif.
Tous les chiffres de dégradation de la biodiversité sont connus ainsi que les causes qui sont notamment :
- l'utilisation des pesticides dont les quantités épandues ne font qu'augmenter malgré les objectifs fixés
- la réduction des écosystèmes propres à abriter plantes et animaux : zones de cultures où les haies sont encore arrachées, monocultures et spécialisation agricoles régionales, gestion forestière qui dérive vers la sylvi-industrie, urbanisation et étalement urbain, ..
En marge encore, bien qu'en progression importante, l'agriculture biologique, la permaculture ou encore l'agro-écologie ont montré qu'elles pouvaient être aussi productives tout en se passant presque totalement de produits phytosanitaires. Elles ont montré qu'elles pouvaient aussi faire vivre correctement les agriculteurs ce qui n'est pas le cas de tous les agriculteurs du modèle conventionnel.
Elles ont montré aussi que ces modèles agricoles redonnaient place à la biodiversité (qui est leur alliée d'ailleurs). La PAC devra par ailleurs rétablir les jachères qui sont la cause de perte de biodiversité importante
En matière d'élevage, le respect de l'animal devient une priorité pour beaucoup de citoyens dans un contexte où il faudra manger moins de viande (pour réduire nos émissions de CO2). Aussi l'élevage industriel devra être progressivement supprimé pour faire place à des élevages plus petits, avec des animaux élevés en extensif et des abattages de proximité et si possible à terme à la ferme comme cela existe déjà dans quelques exploitations en Suisse.
Ce nouveau modèle permettra tout en autant que l'actuel (si ce n'est plus ) de subvenir aux besoins alimentaires des populations (une grande partie aujourd'hui des céréales sert à nourrir les élevages intensifs et le modèle proposé lui réduira fortement cette part pour aller directement à l'alimentation humaine).
Enfin, l'agro-industrie devra aussi s'orienter vers des productions beaucoup plus naturelles . Des objectifs en termes de diététique des produits fabriqués devront être intégrés.
L' agriculture de demain doit donner un revenu minimum à tous les agriculteurs, fixer de nouveau des quotas de production dont la suppression a fragilisé les petites exploitations et conduit à la course au productivisme avec l'usage intensif des phytosanitaires , réguler l'acquisition des terres par les grosses exploitations pour les redistribuer aux plus petits ou aux jeunes agriculteurs ..
Les technologies comme les drones pourront être utilisées à détecter les nids et animaux cachés dans les cultures et qui sont souvent broyés lors du fauchage ou des moissons.
Au plan européen et national, il faut que chaque région développe une agriculture diversifiée et non spécialisée (fragile) afin que chaque région puisse auto-produire un maximum sur place et raccourcir les circuits de distribution. La PAC ne doit pas par ailleurs soutenir des exportations de productions non rentables et non durables et de médiocre qualité : exemple production porcine ou volaille envoyée en Chine. Un produit de qualité peut s'exporter facilement sans aides !
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