QUELS MODÈLES AGRICOLES POUR LA SOCIÉTÉ FRANÇAISE ?
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Les nouvelles technologies sont au cœur de l'agriculture déjà aujourd'hui. C'est le secteur agricole, qui évolue le plus, sans cesse, perpétuellement en train de s'améliorer. Les paysans n'ont aucun intérêt à détruire la terre qui les fait vivre. C'est une réalité qui n'est pas nouvelle mais qui est occultée. Expliquer aux français qu'on fait voler des drones pour calculer la biomasse et moduler les apports d'engrais avec des tracteurs et des machines pilotées par GPS, avec des coupures de tronçons et autres... ne serait pas du luxe !
Maintenant il ne faut pas que la technologie dépasse l'humain, il faut garder les pieds sur terre.
Les futurs agriculteurs qui ont suivi un parcours scolaire entre le BEPA et le BTS sont tout à fait formés, même une majorité de futurs installés "hors cadre familial" (pas tous) ont les connaissances pour ce métier, qui doit avant tout être une passion. Pour autant un paysan proche de la retraite a appris tous les jours de son métier et continue d'apprendre. Le parcours d'études "Post-Bts" forment davantage des ingénieurs que des gens de la terre, ces gens ne sauront pas faire d'élevage ou de cultures avec la déconnexion que leur donne leur parcours à rallonge. Il faudra bientôt remplacer 50% des paysans français... Mais il faudra dans le même temps diminuer la taille de certaines fermes. 200 ha c'est beaucoup trop par exemple. Donc cela demandera plus de personnes et moins de grosses et très grosses fermes. Cela passera évidemment par la vente directe et les circuits-courts pour dégager un revenu acceptable.
L'accès au foncier doit se faire en priorisant les jeunes agriculteurs qui manquent de terre, comme le font les safer, en amplifiant ce critère pour le rendre juste, pour des projets viables en priorité. Il faut écarter les "gros" exploitants qui en veulent toujours plus et il faut stopper les promoteurs dans leur course, eux qui sont aujourd'hui les plus forts. L'immobilier ne doit plus prévaloir sur les projets agricoles.
Question revenu, qui dit plus d'exploitations, plus petites dit qu'il faut plus de revenus par exploitation.
Pour cela il faut re-développer la transformation fermière qui a été tuée par des mises aux normes excessives !
Cela doit passer par un encouragement des projets de transformation et vente directe, et aussi par l'allègement des contraintes : moins de taxes indues et en tout genre ; plus de souplesse dans les normes qui sont parfois exagérées en petite unité de transformation. Mais le point essentiel pour ramener du revenu est de briser le fonctionnement actuel des filières. C'est les agriculteurs qui doivent décider de leurs prix de vente et pas les industriels. Les OP doivent jouer leur rôle de rassembler les agris; et les coopératives, industriels et distributeurs doivent se plier aux prix. Le revenu passera dans le même temps par le patriotisme : manger local pour nourrir les français avec des produits français !
L'élevage est actuellement au cœur du débat.
Il y a des éleveurs qui se soucient du bien-être de leurs bêtes et c'est une majorité. Ils doivent en être félicités, récompensés et mis en lumière. Il y a aussi une minorité qui maltraitent les bêtes, qui sont impunis c'est vrai et ils doivent être sanctionnés sévèrement !
Aujourd'hui les filières agricoles sont organisées autour du tandem tout-puissant industrie/distribution, qui fixe les prix d'achat au producteur et de vente au consommateur et qui fixe les critères qualité des matières premières. Cela doit cesser ! Ces acteurs ont trop profité de la qualité des matières premières françaises pour se remplir les poches, ils doivent aujourd'hui faire silence et se plier aux instructions des agriculteurs.
On a demandé aux producteurs quels sont leurs coûts de production et on continue de les payer en deçà... Les subventions doivent récompenser les agriculteurs qui ont des pratiques vertueuses, mais en aucun cas elles ne doivent remplacer un revenu d'activité agricole.
En bref, on doit instaurer des règles de bonne conduite dans les filières, assouplir les normes pour les unités de transformation fermière, prendre la main sur les formations dans les grandes études, informer les français correctement; garder un œil sur les dérives possibles des nouvelles technologies et revoir la politique foncière en France. Encourager les petites exploitations qui produisent de la valeur ajoutée est la clé du problème, ce qui ramènera de l'emploi à la campagne, la fierté de leur métier aux agriculteurs et surtout les récompensera à la hauteur de leur travail.
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